Auzon... le sourire
Juché comme un nid d'aigle sur son promontoire rocheux, Auzon est protégé par son mur d'enceinte qui en fait un village fortifié de Haute-Loire.
Nous voici à la porte fortifiée de Brugelet.
L'église Saint-Laurent, ancienne collégiale romane du XIIème, perchée sur un rocher au coeur du village.
Son élégant clocher à baies géminées.
Cette collégiale haussera le niveau intellectuel et culturel de la paroisse, certains chanoines possédant un doctorat en théologie ou une licence en droit, et elle entretiendra une école.
Durant la Guerre de Cent Ans, elle était assez importante, pour que les anglais l'assiègent.
L'ennemi comptait sur la famine pour pouvoir prendre possession du bourg.
Un jour, comme il ne restait plus qu'un cochon et un sac de froment dans la ville, les habitants s'apprêtaient à manger l'un et l'autre...
et envisageaient déjà leur reddition, lorsque quelqu'un suggéra de gaver le porc avec le froment et de le lâcher hors des murs.
Quand les Anglais virent l'animal à la panse si bien rebondie,
ils pensèrent que les greniers d'Auzon regorgeaient encore de provisions et, découragés, levèrent aussitôt le siège.
Aujourd'hui, si les troupes anglaises devaient revenir, il n'y aurait certes plus de cochons...
mais de fiers greffiers.
Et puisque nous abordons le chapitre des félins,
de retour sur ma colline...
sous la haute surveillance du pire ennemi de mes minettes...
J'emmène ma Praline faire un petit tour...
enfin j'essaye...
Mais la demoiselle semble trouver les premières chaleurs printanières peu à son goût...
et au retour, s'écroule au pied d'un acacia...
haletant comme un toutou...
et prête à nous jouer la Dame aux camélias.
Même les primevères commencent à avoir soif
et ce n'est pas ce ciel d'orage crépusculaire, qui sera porteur de pluie.