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La colline aux carlines
5 avril 2011

Fou... de peinture. 2ème partie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A la fin de février 1888, Van Gogh s'installe  en Arles. Il est accueilli par la neige qui commence à fondre comme on le voit sur ce paysage.



 

 

Il s'attend à retrouver des paysages d'inspiration japonaise et se retrouve frigorifié et bien déçu, dans une nature encore hivernale.

 


 

 

 

Il s'installe dans La maison jaune, place Lamartine. Cette maison face à un jardin public, lui plait beaucoup et l'inspire.

Il installe son atelier au rez-de-chaussée et repeint avec l'autorisation de son logeur, l'intérieur comme l'extérieur.

Cette bâtisse pleine de couleurs mais trop grande pour un seul homme fait germer en lui le rêve de fonder un groupement d'artiste comme à Barbizon.

 


Verger avec cyprés (avril 1888).

 

Le printemps revenant, Van Gogh est enchanté par les vergers en fleurs. Il peint pas moins de  14 toiles sur ce thème. Il veut créer "un verger de Provence d'une gaité monstre".

 


 

 

Dans ces vergers, aucune présence humaine, à l'exception de ce rateau.

 


 

 

Verger blanc (avril 1888)


 

 

Verger rose

En reprenant sans cesse le même motif, Vincent a probablement l'intention de se

perfectionner afin de vendre facilement des oeuvres de qualité.

 


 

 

Ce poirier en fleurs est directement inspiré des estampes japonaises. On y aperçoit un petit papillon jaune.

 


 

 

Souvenir de mauve lui st inspiré par le décès de son maître, le peintre Mauve. Il offrira cette toile à sa femme.

Cet arbre en fleurs est un régal de tons bleu-mauve que j'aime tout particulièrement.

 


 

 

"Le pont de Langlois" qu'il aime tout particulièrement car il ressemble aux ponts basculants de son pays natal.

Il le traite à la manière des estampes et donne vit à ce paysage en y inserrant des lavandières et une voiture à cheval.


 

 

 

Le vieux moulin


 

 

En mai 1888, il peint cette nature morte mettant en scène sa toute nouvelle vaisselle.


 

 

En août 1888, ces modestes chaussures sont croquées avec une certaine émotion puisque Vincent parle de leur bonheur tranquille.

Quel modernisme dans le choix du sujet !


 

 

 

 En mai 1888, il peint cette "Vue d'Arles avec iris". Il écrit "De la ville elle-même on ne voit que quelques toits rouges et une tour, le reste est caché par le vert feuillage des figuiers.

La ville est entourée d'immenses prairies toutes fleuries d'inombrables boutons d'or , une mer de jaune avec cette bande d'iris violet et au fond cette coquête petite ville de femmes charmantes."

 

 

Début juin, Van Gogh ayant reçu un billet de 100 francs de son frère, part cinq jours aux Saintes-Maries de la Mer.

 

 

"Les gens ne doivent pas être bien méchants ici, car même le curé avait l'air d'un brave homme".


 

 

Dans cette "Petite marine" la mer vibre, les couleurs se transforment, de nombreux bateaux naviguent et au premier plan un pêcheur tire son filet. Que de vie dans ce tableau !

 


 

Dans ce tableau aux couleurs franches et aux barques sans ombre portée, nous offre une mer apaisée.


 

 

Il reprend le même sujet pour cette aquarelle aux couleurs volontairement excessives.

La vision de la Méditerrannée lui fait ressentir le besoin d'outrer la couleur.Il abuse des contrastes avec hardiesse et nous donne une oeuvre d'une splendide modernité.

 

 

 

 

 

En juin 1888, il peint une série de champs de blé. Il est fasciné par les couleurs solaires.

Il représente les moissonneurs et en fond, Arles et ses cheminées d'usines et la fuméed'un train, rappel de la vie moderne contrastant avec le labeur ancestral des paysans.

 


 

J'aime particulièrement ces bottes de blé au trait vif et à la couleur éclatante.


 

 

Ces meules de foins sont également splendides. Il peint une dizaine de toiles entre le 12et 20 juin , sous un soleil accablant, dans une concentration extrême.


 

 

 

Beaucoup de profondeur dans cet impressionnant panorama de la plaine de la Crau.

Van Gogh réalise un vieux rêve, peindre en plein soleil ces travaux  inlassablement

répétés qui symbolisent pour lui le cheminement éternel de la vie.


 

 

 

En août 88, il peint ce campement de bohémiens. Il rencontre ces gens du voyage en partance pour leur pélerinage aux Saintes-Marie.


 

 

 

En septembre 1888, entre deux averses, Vincent peint ce "Champ labouré". "Un paysage avec rien que les mottes de terre, les sillons  couleur de vieux sabots sous le ciel myosotis avec des flocons blancs.

Qui mieux que l'artiste peut décrire ce paysage ?


 

 

 

Ce même mois, il peint cette terrasse de café à Arles à l'ambiance détendue et joyeuse. On flane dans la rue et l'on admire les lumières de la terrasse brillamment éclairée et le ciel joliment piqueté d'étoiles rondes comme des soucoupes.


 

 

La nuit de septembre l'inspire décidément beaucoup et le voilà traduisant avec bonheur cette vision des lumières de la ville se reflétant dans l'eau sous un ciel aux étoiles citronnées.

L'heure est aux rêves et à l'amour comme le souligne ce couple d'amoureux.

 

 

 

Dans son "Semeur" il rend hommage au peintre Jean-François Millet.

 

 

En octobre 88, la peinture de Vincent se fait épaisse avec de larges coups de pinceaux, dans ce "Vieux moulin" qui a perdu ses ailes.


 

 

Dans cette "Vigne rouge" en novembre 88, tout est rouge comme le vin. Après la pluie, la terre a des reflets violets avec des étincelles de jaune qui accrochent les reflets du soleil.

Un bien bel hommage aux vendangeurs que ces variations capiteuses.

 


 

 

 Il peint "La diligence de Tarascon" en octobre 1888, afin de décorer la maison jaune. Il veut créer un cadre enchanteur pour les artistes qu'il a toujours l'espoir d'héberger.

Il imagine, dans sa grande candeur, pouvoir fonder une association d'artistes de renom apportant une aide financière aux peintres débutants  grâce à la vente de certaines de leurs oeuvres.

Hélas, tant de générosité dans le monde de la peinture relève de l'utopie...

Mais revenons à ce tableau. Il l'exécute en l'honneur d'Alphonse Daudet dont il a adoré le "Tartarin de Tarascon". Dans le roman, la vieille diligence se lamente sur son passé, exilée en Algérie.

Vincent joue avec les couleurs en toute liberté, en osant un premier plan vide d'une belle couleur nacrée et une ombre violette assez surprenante. Le rouge et vert de la diligence symbolise les terribles passions humaines et offrent un beau contraste avec le jaune et bleu de l'arrière plan.

 

 

 

 

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Commentaires
M
N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir. « <br /> [Vincent Van Gogh]<br /> C' est dire s' il en a eu...!!<br /> J' adore les modestes chaussures
A
La tu me transporte dans le passé.<br /> Au siècle dernier j'avais étudié Van Gogh.<br /> Je ne suis pas accroc à la peinture, mais lui il me plait beaucoup.<br /> Pour le moment je fais aussi de la peinture, certainement moins artistique, mais plus utile.<br /> Je rpeins mes chassis.<br /> <br /> Gros bisous
F
C'est avec un réel plaisir que je redécouvre ce merveilleux peintre que j'aime beaucoup. Tu nous le présentes avec un tel talent, que ses toiles deviennent presque "vivantes"<br /> J'ai adoré et je t'en remercie.<br /> Plein de gros bisous et ne agréable fin de journée<br /> Fanchon
C
Un billet riche et complet sur la vie et l'oeuvre de ce grand monsieur au fil du temps . Un véritable concentré d'encyclopédie artistique que tes pages .
F
Coucou Véronique ! Me voici sur ta colline et dans ton blog !<br /> J’ai rattrapé mon retard et vu tes belles photos. J’avais beaucoup à voir et comme toujours il y en a pour tous les goûts, j’aime la variété et chez toi je suis ravie !<br /> Tu voudras bien excuser la brièveté de mon com, mais je dois faire attention !<br /> Gros bisous et à bientôt !<br /> Florence qui te souhaite une bonne fin de journée.
La colline aux carlines
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