Gérôme au musée d'Orsay
Nous voici à présent au musée d'Orsay.
Au XIXe siècle, l'emplacement de la future gare d'Orsay est occupé par deux constructions : la caserne de cavalerie, et le Palais d'Orsay, édifié entre 1810 et 1838 par Jean-Charles Bonnard, puis par Jacques Lacornée. Après avoir été destiné au Ministère des Affaires Etrangères, il est affecté à la Cour des Comptes et au Conseil d'Etat.
Pendant la Commune de 1871, le quartier entier est incendié : durant 30 ans, les murs calcinés du Palais d'Orsay témoignent des horreurs de la guerre civile.
En 1900, à l'occasion de l'exposition universelle, une gare voit le jour.
Ainsi le bâtiment est, en quelque sorte, la première "oeuvre" des collections du musée d'Orsay qui présente l'art des quelques décennies qui s'écoulent entre 1848 et 1914.
J'aime ce lieu lumineux et vaste où il fait bon rêver devant des oeuvres d'exceptions.
Je découvre une exposition temporaire sur le thème de L'histoire en spectacle, à travers les oeuvres de Jean-Léon Gérôme.
Cet artiste du XIXème devient célèbre dès l'âge de 25 ans. Grand voyageur, il glane à Rome, en Egypte ou ailleurs les détails pittoresques qui pimenteront ses oeuvres d'anecdotes exotiques. Son oeuvre, où alternent sujets néo-grecs, scènes orientalistes et épisodes historiques, lui vaut de nombreuses commandes officielles mais plaît aussi au public bourgeois et petit-bourgeois.
Il peint dans le but de voir son tableau reproduit en photographie ou en gravure et vendu à des milliers d'exemplaires. Son sujet est tout, la peinture n'est rien.
Professeur de l'école des Beaux-Arts à 39 ans, membre de l'Institut à 41 ans, il est le peintre académique par excellence avec un réalisme photographique extrême. Aussi, il sera un des plus farouches ennemis des impressionnistes qu'il considère comme des fous, juste bons à enfermer.
Exposer le « pompier » Gérôme, au musée d'Orsay, consacré aux impressionnistes est une véritable gageure. Il ne s'agit ni d'une réhabilitation ni d’un plaidoyer mais d'un désir de voir au grand jour des tableaux que l'on n'avait pas réuni depuis 1904, soit plus d'un siècle.
L'exposition permet donc d'aborder tous les enjeux de son oeuvre, de ses sources à son influence : la place de Gerôme dans la peinture française de son temps, sa conception théâtralisée de la peinture d'histoire, son rapport complexe à l'exotisme, son usage de la polychromie en sculpture, son rôle d'enseignant, son rapport au modèle antique. Elle offre également l'occasion de s'interroger sur la façon dont sa personnalité cristallise le combat anti-académique de la fin du XIXe siècle, et enfin, l'engouement qu'il suscite auprès du public et des collectionneurs américains.
Je vous laisse juge...
Quant à moi, j'ai découvert un peintre qui, loin de m'avoir déplu, a suscité mon intérêt et même de belles émotions pour certaines oeuvres que je vous propose.
J'aime tout particulièrement cette sculpture plus vraie que nature et d'une féminité très art nouveau.
et "La vérité au fond du puits" créée lors de l'affaire Dreyfus m'interpelle fortement.
A présent, il est grand temps pour moi de reposer un peu mes "petons".
L'occasion rêvée de boire un thé ...
dans le cadre enchanteur du restaurant du musée.
Pour voir la vidéo de l'exposition, cliquez sur le lien ci-dessous.