Petit cours de peinture. Le romantisme.
Bien heureuse d'être enfin de retour parmi vous !
Après un séjour virevoltant à la capitale, j'ai un peu de mal à reprendre le fil de mon quotidien.
Et à présent, Etes-vous prêtes pour une petite plongée dans la peinture romantique ?
Alors suivez-moi...
William Turner, peintre anglais de la première moitié du XIXème, particulièrement célèbre pour son traitement dynamique des effets lumineux naturels dans les paysages et les marines. Son œuvre eut une influence directe sur le développement de l'impressionnisme.
David Robert, peintre écossais, part sur les
conseils du célèbre peintre William Turner, en Europe, afin d'améliorer sa techniques. Puis il accomplit en 1838, le rêve de sa vie, découvrir l'Egypte et la Terre Sainte.
Il séjourne à Alexandrie puis remonte le Nil sur une embarcation durant trois mois, reproduisant méticuleusement tous les temples bordant le fleuve. Il nous apporte ainsi à travers son oeuvre, un témoignage précieux.
John Constable est un précurseur dans la peinture paysagère. En effet, il choisit de peindre la nature pour elle
seule, en représentant des personnages non plus mis en scène mais dans
leurs occupations quotidiennes.
Fasciné par le rendu
de l'atmosphère, il privilégie les reflets de l'eau et les jeux de
lumière.
Théodore Géricaul, peintre français, incarne l'artiste
romantique et dont la vie courte et tourmentée a donné naissance à de
nombreux mythes. Il est très impressionné par les peintres de la Renaissance
italienne, en particulier par Michel-Ange, ainsi que par Rubens. Il privilégie les
thèmes de la vie quotidienne qu'il porte au rang de hauts faits
héroïques. En tant que chantre de la souffrance humaine et de la mort, Géricault
devient rapidement le chef de file de la peinture romantique.
Après des visites à la Salpetrière, il peint une série de dix portraits
« d’aliénés mentaux », dont le portrait ci-dessus.
Ses portraits d'enfants étranges et monstrueux sont d'une facture étonnement moderne.
Francisco Goya, peintre espagnol aux multiples talents réalise aussi bien des
fresques que des lithographies, des portraits ou des eaux-fortes. Il fait le portrait et l’histoire de la vieille
Espagne avec ses toreros, ses majos, ses alguazils, ses moines et ses
contrebandiers, ses voleurs et ses sorcières.
Il est également le porte-parole des opprimés et des victimes de la guerre.
La toile "le parasol" que j'ai choisi n'est pas l'oeuvre la plus célèbre mais j'adore ses couleurs vibrantes et la lumière qui irradie.
Sa "Tempête de neige" reflète à merveille par ses tonalités, la froidure ambiante et l'on ne peut s'empêcher de frissonner.
Avec ses erreurs et ses défauts, Eugène Delacroix est un peintre fécond. Tour à tour historien et psychologue, il dépeint à merveille les passions humaines. On ne peut rester insensible devant ses toiles. Ses jeux de lumière, ses agencements savants et harmonieux des lignes, la splendeur des décors envoûtent.
Il s'est beaucoup inspiré de ses voyages au maghreb.
"Femmes d'Alger dans leur appartement" est à la fois une oeuvre orientaliste et romantique.
Toujours de Delacroix, ce somptueux bouquet.
Paul Delaroche, peintre spécialisé dans le drame historique, nous livre cette "Jeune martyre" où il exprime sa douleur d'avoir perdu sa fille. Dans une composition simple, il transcrit la pureté et l'innocence. Le fond de la toile très sombre évoque les ténèbres du deuil. La jeune fille n'est pas représentée sur son lit de mort mais sur des flots aux vaguelettes irisées formant un halo autour du visage. Le peintre paraît exprimer cette innocence, cette pureté par la simplicité de la composition, tout comme le deuil est exprimé par les ténèbres qui ont envahi la toile.
Ce tableau "Le supplice de Jane Grey" représente la décapitation de la petite nièce du roi Henri VIII en 1554.
Delaroche réalise trois cent ans plus tard cette reconstitution historique des plus réaliste.
Peintre précoce et doué, Chassériau entre à l'âge de 11 ans dans l'atelier de Dominique Ingres qui lui prédit qu'il deviendra « le Napoléon de la peinture ». Le peintre combine avec talent la pureté classique des lignes Ingresque et la fougue romantique de Delacroix, son second maître.
Gustave Doré est avant tout un célèbre illustrateur autodidacte.
J'ai choisi le tableau "les saltimbanques" car c'est un de mes préférés au musée des beaux arts de Clermont-Ferrand. Il réprésente une famille frappée par le malheur, leur enfant étant gravement blessé à la tête suite à un accident lors d'un numéro de funambule. Le père, assis et légèrement en retrait, assiste à la scène, impuissant.
Doré est passé maître en gravures au charme précieux.
Gustave Moreau nous enchante par ses peintures étranges et féeriques, aux riches tonalités.
Il s'inspire de la mythologie, ici "Persée et Andromède" dans un style précurseur du symbolisme.