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La colline aux carlines
25 février 2010

L'amour d'une mère

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Charley, la cinquantaine,ancien joueur de baseball, est au bout du rouleau. Son mariage est un échec et sa fille s’est éloigné de lui au point de refuser de l’inviter à son mariage. Cherchant l’oubli, il a sombré dans l’alcoolisme. Il ne voit plus qu’une issue, mettre fin à ses jours. Et c’est alors qu’il se retrouve entre la vie et la mort que sa mère disparue depuis huit ans, lui offre une dernière journée de dialogue. Saura-t-il racheté l’enfant puis l’adulte peu attentif voire absent qu’il a été envers une maman aimante et dévouée ? Un beau moment d’intimité, très émouvant. Comment ne pas vibrer devant un tel sujet ?

Extrait :

« Maman » ai-je chuchoté. Je n’avais pas prononcé ce moment depuis tellement longtemps. Quand la mort emporte votre mère, elle vous le vole à tout jamais. « Maman ? » C’est juste un son à vrai dire, un bourdonnement interrompu par des lèvres ouvertes. Il y a des tonnes de mots sur cette planète, mais pas un seul qui sorte de votre bouche comme celui-là.

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Je dois avoir environ une vingtaine d‘années. Un beau et froid soleil de janvier brille en ce dimanche matin. Mon petit mari m’emmène faire une balade en montagne. La route est belle, dégagée, seuls les accotements sont légèrement poudrés. Elle serpente à présent au fond d’une gorge dans laquelle cascade un torrent . La berline allemande ronronne joyeusement. Nous savourons déjà le plaisir du panorama qui nous attend au prochain col. Quand soudain, en pleine ligne droite, la voiture dérape. Mon conducteur émérite redresse légèrement le volant et nous effectuons un superbe tête à queue. Par chance, nous sommes seuls sur la route mais je vois comme dans un mauvais rêve se rapprocher le ravin. Quelques secondes d’épouvantes et juste un mot crié « maman ». Pat est à nouveau dans la bonne direction et avec un flegme étonnant m’assène « C’était une belle plaque de verglas ». Je sais à présent qu’en grand danger, l’adulte que je croyais être, n’est jamais qu’une enfant cherchant la protection maternelle. Aujourd’hui encore, ce souvenir me trouble. Mais quoi de plus rassurant que les bras d’une mère, havre de paix dans la tempête.

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