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La colline aux carlines
3 février 2010

L'empreinte de l'Ange

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Paris, printemps 1957. Un homme et une femme que tout oppose se rencontrent et …l’impensable arrive.

Il est français, fortuné et flûtiste de renom. Elle est allemande, la guerre lui a tout pris. Il est brillant, sensible, vibrant comme son instrument, elle est terne, absente, murée dans un silence inquiétant. Va-t-il parvenir à la sortir de son cauchemar ?

Beau, bouleversant, dérangeant, ce roman n’est pas une simple histoire d'amour. Il décrypte les traumatismes provoqués par les conflits armés avec en toile de fond, un Paris en état de siège en raison d’une nouvelle guerre qui se profile. L’Algérie se soulève et à nouveau, les hommes vont tomber dans la barbarie.

On ne ressort pas indemne d’un roman aussi poignant, aussi sombre et à l’écriture si lumineuse.

Extrait :

« Du bout de son index, Andras se met à dessiner son profil, commençant sur le front, à la naissance des cheveux, puis descendant délicatement entre les sourcils, suivant la fine crête du nez et se glissant dans la fossette entre la racine du nez et les lèvres.

- C’est ici, dit-il, que l’ange pose un doigt sur les lèvres du bébé, juste avant la naissance -Chut ! - et l’enfant oublie tout. Tout ce qu’il a appris là-bas, avant, en paradis. Comme ça, il vient au monde innocent…

- Et ça s’arrête quand, l’innocence ? Demande Saffie d’une voix rêveuse, remuant à peine les lèvres sur lesquelles le doigt d’Andras est encore posé. Toi, tu es innocent ? »

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