Soirée Bolchoï

Une bonne copine de gym pour m'accompagner, une bande annonce très prometteuse, une affiche alléchante, enfin un nombre d'entrées en constante augmentation, la soirée s'annonçait sous ses meilleures hospices.

La première heure fut très belle. L'histoire emprunte d'humour et de sensibilité me plut beaucoup. Mais voilà ... il y eut un mais ! L'arrivée de l'orchestre du Bolchoï à Paris tourne rapidement à la grosse farce. Des musiciens en folie, incontrôlables et trouvant des jobs en une journée, chapeau ! En ces temps de chômage, il faudra qu'on me donne la recette (oui, je sais c'est du ciné, mais bon, c'est tellement improbable). Et puis cerise sur le gâteau, un orchestre jouant sans répétition et pour la toute première fois avec une soliste, là encore, on nage dans le surréaliste !! Je ne voudrais pas passer pour une de ces puristes de la grande musique, je suis d'ailleurs tout le contraire, ne sachant reconnaître une sonate de Bach d'une symphonie de Beethoven (mea culpa !!) et pourtant j'apprécie.

Alors c'est bien dommage que le scénario ait desservi des comédiens au jeu au demeurant,  parfait. La belle prestance du "chef d'orchestre" Aleksei Guskov, la grâce de Mélanie Laurent dans le rôle de soliste virtuose, Miou Miou comme toujours impeccable, Berléant faisant un directeur de théâtre très crédible, les acteurs russes, hauts en couleur et aux adorables fautes de français, très touchants ; tout concourait à faire de ce film un bijou.

Heureusement, pour me consoler, le final fut brillant transcendé par la merveilleuse musique de Tchaïkovski et je l'avoue, je dû sortir discrètement mon petit mouchoir.